La FIDH et son agence de communication Babel ont appris en décembre 2020 que leur campagne Piquiá a obtenu la médaille d’argent du Prix Epica 2020 marquant ainsi une importante reconnaissance de l’innovation de la FIDH.
Etabli en 1987, le prix Epica est unique en tant que seul prix créatif jugé par la presse
Créé en 1987, Epica est unique car il s’agit du seul prix de création jugé par la presse : plus de 200 magazines et sites Web du monde entier font partie du jury. Epica récompense la créativité exceptionnelle, qu’elle provienne d’agences, de cabinets de conseil en médias, de relations publiques, de sociétés de marketing ou de technologie, de maisons de production, de studios de design ou d’artistes individuels, dans l’objectif de développer leur réputation au-delà de leurs frontières nationales.
Lien :https://winners.epica-awards.com/2020/winners?category=Online+%26+Viral+Films
Lancée au 30e anniversaire du début de l’activité minière de Grupo Ferroeste dans la municipalité d’Açailândia, cette campagne encourage à la solidarité internationale auprès de cette communauté qui se bat pour ses droits. Les entreprises et les autorités gouvernementales ferment les yeux depuis longtemps sur les conséquences dévastatrices de cette industrie ; les uns comme les autres refusent de prendre leurs responsabilités et continuent d’agir comme si de rien n’était.
La vidéo publiée aujourd’hui, intitulée « Une invitation à Piquiá de Baixo », invite les personnes directement responsables des violations à se mettre dans la peau de celles et ceux qui sont confrontés aux conséquences de leur comportement irresponsable. Les représentants des sociétés multinationales et du gouvernement sont les « invités d’honneur » d’un banquet qu’ils partageront avec les membres de la communauté. Cette invitation humoristique annonce le menu fait de « poisson contaminé » et « fruits de saison dans un enrobage de poussière de fer ».
« Partout dans le monde, nous consommons sans le savoir de l’acier entaché par d’effroyables violations commises par des entreprises irresponsables, » a déclaré Maria Isabel Cubides chercheuse au bureau mondialisation et droits humains de la FIDH.
« En partageant cette invitation à Piquiá, nous espérons que le public soutiendra la communauté dans sa lutte en exigeant que les entreprises assument enfin leur responsabilités et réparent les dommages qu’elles ont causés. »
Durant plus de 10 ans, la FIDH a fait sien le combat de Piquiá de Baixo : elle a mené de nombreuses missions auprès de la communauté, a alerté sur sa situation critique et a publié de multiples recommandations à destination des entreprises et des autorités dans deux rapports (2011 and 2019). Dans le même esprit, le rapporteur spécial des Nations unies sur les déchets toxiques a exigé que les ressources nécessaires soient mises en place afin de reloger la communauté et a exhorté le gouvernement du Brésil et les entreprises concernées à présenter des excuses officielles à la communauté, ainsi que d’accorder réparations à ceux dont les droits ont été violés. À ce jour, aucune mesure de ce type n’a été prise.
Après des décennies de négligence, la communauté de Piquiá mérite d’être enfin entendue. Avec cette campagne, nous encourageons le public à nous aider à faire entendre la voix des Piquiá et à exhorter les responsables à dédommager les dégâts occasionnés. Notre but est de donner de l’espoir à la communauté de Piquiá de Baixo composée de 300 familles qui ne méritent pas de subir de violations aussi scandaleuses.
Soutenez la lutte de la communauté de Piquiá en signant la pétition
Visionnez la vidéo d’invitation :