Depuis des années, les communautés de Piquia de Baixo et du village de California, à Açailândia dans l’Etat du Maranhao, sont victimes de la pollution occasionnée par les sidérugies et l’industrie à charbon qui opèrent au pas de leurs portes. De nombreux problémes de santé, notamment respiratoires et oculaires, ont ainsi été décelés chez les habitants de la région.
Le groupe Vale joue un rôle central dans ces activités. L’entreprise extrait le minerai de fer à Carajas, l’achemine sur des centaines de kilomètres, en vend une partie aux entreprises de fonte brute puis transporte les matières transformées vers un port d’exportation.
Le rapport analyse les impacts de l’industrie minière et sidérurgique sur la santé et l’environnement des communautés, mettant ainsi en lumière l’obscurantisme de ces activités. De nombreux habitants qui s’étaient installés dans la région dans l’espoir d’une vie meilleure, doivent aujourd’hui faire face à une pollution omniprésente. Les conclusions du rapport soulignent également les difficultées d’accès à l’information, notamment pour se renseigner sur les études d’impacts environmentaux, mais aussi les difficultés à obtenir réparation pour les dommages subis. Les défenseurs des droits de l’Homme qui ont dénoncé les répercusions désastreuses des activités de ce secteur ont eux fait l’objet d’harcèlement moral et judiciaire.
Une semaine avant que M. Murilo Ferreira prenne officiellement ses fonctions à la tête du géant minier, les auteurs du rapport urgent Vale et ses partenaires commerciaux à dédommager immédiatement les communautés affectées. Plusieurs recommandations sont adressées aux entreprises, aux autorités du pays, aux acheteurs et aux investisseurs afin d’empêcher de nouveaux abus. Cela s’avère d’autant plus nécessaire que les discussions autour du projet d’expansion du chemin de fer de Carajas, par lequel Vale achemine le minerai de fer, progrèssent.
A l’occasion d’une mission de plaidoyer international, qui se tient au Brésil du 16 au 23 mai, la FIDH, Justiça Global et Justiça nos Trilhos accompagnés des représentants des communautés affectées présenteront le rapport et discuteront des recommandations avec les responsables des autorités gouvernementales et des industries.
Il existe aujourd’hui un consensus au niveau international reconnaissant la responsabilité des entreprises à respecter les droits humains dans le cadre de leurs activités. La FIDH, Justiça Global et Justiça nos Trilhos demandent donc aux acteurs concernés d’adopter des mesures concrètes et immédiates afin de garantir le respect des droits humains des populations affectées par leurs activités.
Résumé du rapport en anglais :
Résumé du rapport en espagnol :
Résumé du rapport en portugais :
Rapport intégral en portugais :