La peine de mort : un chemin pavé de torture
Les types de torture et autres mauvais traitements subis pendant le long parcours de la peine de mort sont nombreux et variés :
– la torture physique et psychologique infligée dans de nombreux cas pendant l’interrogatoire pour forcer les aveux de crimes capitaux ;
– le phénomène du couloir de la mort qui contribue au déclin psychologique de la santé d’une personne sur le long terme ;
– les conditions de vie difficiles dans le couloir de la mort qui contribuent à la détérioration physique ;
– l’angoisse mentale liée à une exécution anticipée ;
– les méthodes d’exécution qui causent une douleur exceptionnelle et la souffrance des membres de la famille et les proches de la personne exécutée.
Les discriminations fondées sur le sexe, le genre, la pauvreté, l’âge, l’orientation sexuelle, l’appartenance à une minorité religieuse ou ethnique parmi d’autres peuvent exacerber le traitement cruel, inhumain et dégradant des personnes condamnées à mort.
Lire la brochure en français :
Télécharger les outils de mobilisation de la journée internationale contre la peine de mort 2022 :
– la brochure
– la brochure détaillée
– les témoignages
– le poster de la Coalition mondiale contre la peine de mort.
La peine de mort en pratique
– 110 pays ont aboli la peine de mort pour tous les crimes.
– Huit pays ont aboli la peine de mort pour les crimes de droit commun.
– 27 pays sont abolitionnistes en pratique.
– 55 pays sont rétentionnistes
– 18 pays ont procédé à des exécutions en 2021
– En 2021, les cinq principaux pays exécutants étaient la Chine, l’Iran, l’Égypte, l’Arabie saoudite et la Syrie.
Si le nombre d’exécutions a augmenté en 2021, le niveau est toujours historiquement bas, étant le deuxième plus bas enregistré depuis 2010 par Amnesty.
Télécharger les faits et chiffres sur la peine de mort en 2022
10 choses que vous pouvez faire pour lutter contre la peine de mort
1. Organiser une manifestation : cette option doit être envisagée avec la plus grande prudence compte tenu de la pandémie de Covid-19. Veuillez faire preuve de bon sens et suivre les directives locales si vous décidez d’organiser une manifestation publique.
2. Organiser une visite en prison pour sensibiliser aux conditions de détention des prisonnier·es.
3. Construire des partenariats avec des organisations de défense des droits des minorités (femmes, LGBTQIA+, minorités religieuses, minorités ethniques, etc.) pour sensibiliser au fait que les discriminations sont des facteurs d’aggravation des tortures psychologiques et physiques.
4. Participer à une émission de télévision ou à un programme de radio communautaire.
5. Écrire une lettre aux personnes condamnées à mort ou à leurs proches pour les soutenir et lutter contre l’isolement.
6. Assister à des manifestations en faveur de l’abolition de la peine de mort : consulter le site de la Coalition mondiale contre la peine de mort pour connaître les manifestations prévues.
7. Faire un don à un groupe œuvrant pour l’abolition de la peine de mort.
8. Suivre la campagne sur les médias sociaux sur Facebook, Instagram et Twitter : #nodeathpenalty
9. Mobiliser les médias pour les sensibiliser à la torture vécue par les personnes condamnées à mort localement et dans le monde.
10. Participer au mouvement mondial Cities Against the Death Penalty/Cities for Life le 30 novembre 2022.
Pour plus de détails et d’idées, consultez le kit de mobilisation
Note importante sur la pandémie de Covid-19
Depuis le début de l’année 2020, la pandémie de coronavirus (Covid-19) a influencé la manière dont la communauté abolitionniste est capable de plaider et de défendre l’abolition de la peine capitale. Des milliers de condamné·es à mort, ainsi que leurs familles et leurs réseaux de soutien, se retrouvent vulnérables alors que les systèmes pénitentiaires et judiciaires du monde entier se débattent avec les implications de la crise du Covid-19.
La mobilisation et la vigilance sont plus importantes que jamais pour l’abolition de la peine de mort ! Pour toute activité que vous entreprendrez cette année, veuillez vous assurer qu’elle est compatible avec les réglementations locales et/ou nationales en vigueur en matière de santé et de sécurité publiques. Faites preuve de bon sens dans la planification des activités visant à réduire les taux de transmission. Cela est d’autant plus important que les politiques et les réglementations ont changé pour s’adapter à la menace du Covid-19 et pourraient continuer à changer jusqu’au 10 octobre 2022.
Plus d’information sur la peine de mort : retrouvez nos rapports sur la situation en République centrafricaine, en Thaïlande, en Egypte et en Arabie saoudite (en anglais uniquement).