La FIDH, par l’intermédiaire de son Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’homme, a travaillé d’arrache-pied sur l’affaire des mines de Las Bambas au Pérou en lien avec le procès de 19 défenseurs des droits de la terre. Ces derniers ont été incriminés pour avoir protesté contre les impacts négatifs causés par le projet de Las Bambas, une immense exploitation minière de cuivre détenue par le consortium chinois MMG Limited. Ces cas de figure récurrents de violations des droits environnementaux et humains, notamment commis par les entreprises chinoises, ont déjà été dénoncés par la FIDH et le CICDHA (Colectivo sobre Financiamiento e Inversiones Chinas, Derechos Humanos y Ambiente), une coalition de 20 organisations de défense des droits humains, dans leur rapport commun publié à la veille du troisième Examen période universel de la Chine en novembre 2018.
Au cours de sa mission, le Rapporteur spécial des Nations unies a signalé l’affaire de Las Bambas. Il a appelé le gouvernement à « s’engager à adopter un mécanisme multisectoriel pour la protection des défenseurs des droits humains, qui devrait voir le jour en 2021 dans le Plan d’action national pour les droits humains ». Il est essentiel que le secteur des affaires soutienne non seulement son application totale et efficace mais également le développement d’un Plan d’action national sur les entreprises et les droits humains conformément aux Principes directeurs des Nations unies relatifs à cette question.