Mort-e-s et disparu-e-s en mer. La Méditerranée, une mer devenue frontière

Quel droit s’applique en mer ? Comment la Méditerranée se militarise et quelles en sont les conséquences ? Quelles initiatives pour une Méditerranée plus solidaire ?

Pour décrypter les enjeux des migrations par la Méditerranée, Boats 4 people publie aujourd’hui un document de sensibilisation.

Depuis 2014, plus de 10 000 personnes en migration ont perdu la vie en Méditerranée. Ces morts font la une de l’actualité, mais les approches émotionnelles ou sécuritaires ne suffisent pas à rendre compte de cette hécatombe suscitée par les politiques européennes de renforcement des contrôles aux frontières. Elles contribuent à alimenter le fantasme de « l’invasion ».

Dans cet espace méditerranéen où se croisent bateaux de pêche et de marine marchande battant pavillons de tous les pays du monde, bâtiments et appareils des garde-côtes, des services douaniers, des armées des différents pays du pourtour méditerranéen ou encore de Frontex (l’agence de contrôle des frontières extérieures de l’Union européenne), les responsabilités sont diffuses : qui doit intervenir, dans quelle situation et comment ?

D’autres espaces maritimes européens, souvent méconnus, sont aussi le théâtre de situations dramatiques. Au large du département français de Mayotte, selon les autorités comoriennes, en 20 ans, au moins 12 000 personnes sont mortes.

Au sommaire de cette publication de sensibilisation éditée par Boats 4 People :

  • Quels droits s’appliquent en mer ?
  • La Méditerranée : une mer militarisée, quadrillée et surveillée
  • Morts et disparus en Méditerranée
  • Pour une Méditerranée solidaire
  • Foire aux questions

Boats 4 People (B4P) est une coalition internationale créée en 2011 pour défendre les droits des personnes migrantes en mer. L’action phare de B4P est l’organisation, en 2012, du parcours d’un voilier entre l’Italie et la Tunisie afin d’alerter sur l’hécatombe en Méditerranée, d’exercer un droit de regard citoyen sur ces zones maritimes, de rappeler les exigences du droit de la mer en matière de recherche et sauvetage, et de renforcer les solidarités euro-africaines.

Associations membres du comité de pilotage B4P : Arci (Associazione ricreativa culturale italiana), AME (Association malienne des expulsés), Aracem (Association des refoulés d’Afrique centrale au Mali), Fasti (Fédération des associations de solidarité avec les travailleurs immigrés, France), FIDH, FTDES (Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux), Gadem (Groupe antiraciste d’accompagnement et de défense des étrangers et migrants, Maroc), Gisti (Groupe d’information et de soutien aux immigrés, France), La Cimade (France), LTDH (Ligue tunisienne des droits de l’homme), Migreurop (Réseau euro-africain).

Lire la suite