Le 10 décembre 2015, aux alentours de 18 heures, Mme Marie-Claudette Kwizera, trésorière de la Ligue ITEKA, organisation membre de la FIDH au Burundi, a été enlevée près de la polyclinique centrale de Bujumbura. Elle aurait été forcée de monter dans un véhicule du Service national de renseignement (SNR) burundais.
Le 12 décembre au soir, M. Dieudonné Bigirimana alias « Taison », un agent du SNR, a informé la famille de Mme Kwizera qu’elle était détenue dans les locaux du SNR, et a exigé une somme de 3 500 000 francs burundais (environ 2 050 euros) en échange de sa libération. Cependant, après réception de la rançon, aucune information sur le lieu de détention de Mme Kwizera n’a été communiquée. La famille a alors déposé une plainte, à la suite de laquelle M. Bigirimana a été interpellé le 4 janvier 2016 par les autorités et aurait été placé en détention dans les cachots du SNR.
Le 13 janvier 2016, un membre de la famille de Mme Kwizera s’est présenté au SNR et des agents auraient procédé à une recherche de cette dernière dans les cachots du service, sans parvenir à la trouver.
« L’Observatoire fera tout ce qui est en son pouvoir pour obtenir la libération de Marie-Claudette Kwizera et faire en sorte que les responsables de cette disparition soient jugés »
« Cette disparition s’inscrit dans un climat de répression permanente de la société civile au Burundi, conduisant des dizaines de défenseurs et leurs familles à l’exil. Aucune société démocratique ne peut exister sans défenseurs des droits de l’Homme. Il devient urgent de prendre toutes les mesures nécessaires pour remédier à cette situation »
L’Observatoire s’inquiète pour le respect de l’intégrité physique et psychologique de Marie-Claudette Kwizera et appelle les autorités burundaises à immédiatement communiquer son lieu de détention et à prendre toutes les mesures nécessaires pour la libérer.
L’Observatoire appelle également les autorités burundaises à condamner publiquement son enlèvement et à lancer une enquête rapide, impartiale et approfondie afin d’identifier les personnes responsables en vue de les traduire en justice.
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— FIDH (@fidh_fr) 22 Janvier 2016
43 jours après la disparition forcée de la défenseure des droits humains Marie-Claudette Kwizera, les autorités...
Posté par FIDH - International Federation for Human Rights sur vendredi 22 janvier 2016