le Parlement européen doit agir !

Lettre ouverte aux députés européens

Human Rights Watch, Amnesty International, la Fédération Internationale des ligues des Droits de l’Homme (FIDH), le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme et Reporters Sans Frontières (RSF) ont appelé les institutions européennes à condamner fermement les actes d’intimidation et le harcèlement systématique à l’encontre des défenseurs des droits de l’Homme et de leur famille ainsi que des organisations non-gouvernementales indépendantes en Tunisie.

Human Rights Watch, Amnesty International, la Fédération Internationale des ligues des Droits de l’Homme (FIDH), le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme et Reporters Sans Frontières (RSF) ont appelé les institutions européennes à condamner fermement les actes d’intimidation et le harcèlement systématique à l’encontre des défenseurs des droits de l’Homme et de leur famille ainsi que des organisations non-gouvernementales indépendantes en Tunisie.

Les droits de l’Homme et les principes démocratiques constituant un élément essentiel de l’Accord d’association liant l’UE et la Tunisie, il est fondamental que les institutions européennes élaborent des critères clairs permettant d’amener les parties à l’Accord à respecter les standards internationaux et à dénoncer avec fermeté les violations de ces standards.

Nous appelons le Parlement européen à débattre de la situation des droits de l’Homme en Tunisie et à adopter une résolution sur cette question lors de sa session plénière de la semaine prochaine, à Strasbourg. Le Parlement n’a pas adopté de résolution concernant la Tunisie depuis 1996, en dépit de la détérioration de la situation des droits de l’Homme. Le Parlement doit agir maintenant s’il veut se conformer à son engagement en faveur des droits de l’Homme et de la démocratie.

Le Rapporteur spécial sur la liberté d’expression et d’opinion de la Commission des droits de l’Homme des Nations Unies constate dans son rapport de mars 2000 que la situation des droits de l’Homme en Tunisie s’est sérieusement dégradée.

Nous sommes consternés par la décision prise par la Conférence des Présidents du Parlement européen de ne pas traiter de la Tunisie la semaine prochaine. Les parlementaires se sont une fois de plus laissé infléchir par la pression exercée par les autorités tunisiennes.

En restant silencieux la semaine prochaine, le Parlement européen perdrait une opportunité de témoigner sa solidarité avec les défenseurs des droits de l’Homme tunisiens et les organisations non-gouvernementales indépendantes. Sa crédibilité au regard du rôle de défense des droits de l’Homme et de la démocratie dans le monde qu’il prétend jouer en serait sérieusement affectée.

Nous avons également appelé le Parlement européen à appuyer notre demande au Conseil des Ministres de réunir une session extraordinaire du Conseil d’association UE/Tunisie, ce que l’UE est en mesure de faire puisqu’elle préside actuellement cet organe. Une telle réunion extraordinaire serait essentiellement consacrée aux droits de l’Homme et à la démocratie.

C’est pourquoi nous vous demandons de mettre tout en œuvre pour que la Tunisie soit incluse dans la liste des thèmes des résolutions urgentes lundi 15 mai.

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