LIBERATION DE DETENUS LIBANAIS EN SYRIE

13/12/2000
Communiqué

La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) salue le transfert au Liban, le 12 décembre 2000, de 56 détenus dans les prisons syriennes parmi lesquels se trouvent 46 Libanais, 7 palestiniens et un égyptien. Cette mesure représente un geste positif des autorités syriennes vers un meilleur respect des droits de l’Homme.

La FIDH constate cependant que le sort de très nombreux citoyens libanais détenus dans les prisons syriennes demeure inconnu et ce, en dépit des déclarations des autorités libanaises qui considèrent ce dossier comme étant définitivement clos.

En effet, des listes nominales - et non exhaustives - de personnes enlevées au Liban puis transférées en Syrie, établies par des organisations locales de défense des droits de l’Homme, font état de plus de 250 Libanais ayant été illégalement extradés vers les prisons syriennes.

En janvier 2000, une commission d’enquête constituée par l’Etat libanais rapportait quant à elle 168 cas de disparitions du fait des autorités syriennes. Toutes les demandes n’avaient alors pas été prises en considération par cette commission. Cette dernière avait conclu au décès de toutes les personnes enlevées au Liban, alors que pourtant certaines d’entre elles ont été depuis libérées des prisons syriennes.

La FIDH appelle les autorités libanaises à ouvrir une enquête impartiale sur tous les cas de disparitions forcées au Liban, et à clore ce dossier en établissant la vérité sur le sort de tous les libanais disparus durant et après la guerre libanaise.

La FIDH demande instamment aux autorités syriennes de procéder à une résolution globale de la question des libanais détenus dans les prisons syriennes, en rapatriant tous les détenus libanais et en rendant les corps des personnes décédées en détention.

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