Le comité des droits économiques, sociaux et culturels dénonce « les conditions de vie déplorables » des Palestiniens dans les Territoires occupés résultant des politiques d’occupation

30/05/2003
Appel urgent
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Le Comité des Nations unies sur les droits économiques, sociaux et culturels après examen du rapport de l’Etat d’Israël a rendu publiques ses observations finales particulièrement critiques par rapport à la situation à la fois dans les Territoires occupés et en Israël.

En effet, le Comité a dénoncé les conditions de vie particulièrement « déplorables » des Palestiniens dans les territoires occupés, « résultant de l’occupation continue et des mesures conséquentes de fermeture des territoires, de couvre-feu, de blocus routier, de « checkpoints » de sécurité » : absence de passage sécurisé de personnels médicaux et des malades aux points de contrôle, entrave à la circulation pour les approvisionnements essentiels, pour l’accès au travail et aux établissements scolaires, démolition de maison et confiscation des terres etc. Le Comité a également critiqué le projet de construction d’un « mur » de sécurité autour des territoires et les politiques de distribution d’eau dans les territoires occupés.

Par ailleurs, le Comité s’est inquiété de la différence de traitement persistante entre citoyens juifs et non-juifs, en particulier les communautés Arabe et Bédouine. Le Comité a critiqué les expropriations massives des villages Bédouins non-reconnus (confiscation de terres, destruction de maisons, de cultures, de plantations…). Le Comité des droits économiques et sociaux a rappelé « qu’une insistance excessive sur l’Etat en tant qu’ « Etat juif » encourage la discrimination et confère aux citoyens non-juifs un statut de seconde zone, ce qui se traduit par un niveau de vie plus faible parmi les Arabes israéliens du fait notamment d’un accès restreint aux syndicats, du manque d’accès au logement, à l’eau, à l’électricité, aux soins de santé et d’un niveau d’éducation plus faible ». Ces éléments rejoignent les conclusions d’une misson d’enquête de la FIDH réalisée en 2001 qui avait déjà dénoncé les multiples discriminations tant légalisées qu’empiriques à l’égard des citoyens arabes israéliens (Cf. Rapport de mission : Des étrangers de l’intérieur : le statut de la minorité palestinienne d’Israël).

La FIDH se félicite de ces conclusions tant la question des discriminations envers les Arabes israéliens est rarement mis en exergue par les instances internationales. Ces conclusions révèlent également avec force les conséquences de l’occupation sur la vie quotidienne des populations des Territoires occupés.

A cet égard, la FIDH appelle d’urgence une résolution politique du conflit israélo-palestinien et la fin de l’occupation.

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