Photo : Rachel Unkovic/International Rescue Committee
On estime qu’au moins 150 000 Yazidis, une minorité religieuse Irakienne, auraient fui de chez eux, après que l’Etat Islamique s’est emparé de villes avoisinantes. Ces réfugiés ont été retrouvés en train de camper dans les montages de Sinjar ou leurs besoins les plus basiques comme un abri, de la nourriture et de l’eau ne sont pas remplis. Outre les Yazidis, d’autres minorités comme les Chrétiens, les Turkmènes et les Chiites Shabak ont subi un déplacement de masse.
"La communauté internationale et le gouvernement Irakien doivent agir maintenant pour protéger ces populations d’autres actes de barbarie ! Des mesures immédiates sont nécessaires pour assurer la protection effective de la population civile et pour fournir l’assistance humanitaire nécessaire à toutes les personnes déplacées. » a déclaré Karim Lahidji, Président de la FIDH.
Les Conseillers Spéciaux du Secrétaire Général des Nations Unies sur la Prévention des Génocides, M Adama Dieng, et sur la Responsabilité de Protéger, Mme Jennifer Welsh, ont condamné avec les termes les plus forts, les exécutions signalées par l’Etat Islamique de près de 500 membres de la communauté Yazidi à Sinjar et dans les zones avoisinantes.
Ils ont également exprimé leur profonde inquiétude au signalement de l’enlèvement de près de 1500 femmes Yazidi, Chrétiennes et Shabak. Ils ont ajouté que de tels actes constituent de graves violations des droits de l’homme et du droit humanitaire international et peuvent constituer des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité et potentiellement un génocide.
Considérant que l’avertissement des Nations Unies au sujet de génocide et de nettoyage ethnique des minorités en Irak, la FIDH appelle le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies à convoquer immédiatement une séance spéciale afin d’adopter une résolution qui condamnerait les abus commis et inciterait la communauté internationale et le gouvernement Irakien à agir immédiatement afin d’assurer la protection de toutes les minorités religieuses en péril en Irak. “Malgré les grandes difficultés que rencontrent les organisations de droits humains en Irak, la communauté internationale a à présent des informations suffisantes pour assurer le suivi des rapports des différents mécanismes des Nations Unies et pour adopter une résolution ferme au Conseil des droits de l’homme » a dit Karim Lahidjii, le président de la FIDH. La résolution devrait également appeler le bureau du haut commissaire à mener une enquête exhaustive et à se pencher sur les rapports de violations et abus des droits humains et les crimes commis y compris des cas d’exécutions sommaires, de torture, de mauvais traitements, de viols et de violence sexuelle ainsi que d’esclavage.