La justice française a déclaré recevable la demande de la FIDH et de son organisation membre, la LDH, de se constituer parties civiles aux côtés des plaignants kurdes dans l’information judiciaire pour « complicité d’assassinats, tentative de complicité et recel du produit de ces crimes » qui a été ouverte l’année dernière.
En 1988 les forces de Saddam Hussein ont exterminé environ 5 000 personnes, en faisant en outre des milliers de blessés, dans une attaque chimique soutenue contre la ville kurde de Halabja. Les victimes continuent à souffrir des séquelles dévastatrices à long terme, allant du cancer aux malformations congénitales. Cette affaire soulève la question de la responsabilité pénale des entreprises et devrait apporter un éclairage sur l’implication d’entreprises françaises soutenant des régimes répressifs, en l’occurrence en fournissant des armes chimiques.
La FIDH s’est engagée tout particulièrement sur cette question de la responsabilité pénale des entreprises : elle a entamée des poursuites contre les sociétés françaises Qosmos et Amesys pour complicité criminelle avec la Syrie et la Libye.
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Voir aussi : France, Ouverture d’une information judiciaire visant Qosmos pour complicité dans des actes de torture en Syrie.