La FIDH considère que le transfert de l’ancien Président de la République fédérale de Yougoslavie, qui devra répondre de crimes de guerre et crimes contre l’humanité, constitue une avancée majeure pour la justice internationale et le droit pénal international et représente une victoire indéniable pour toutes les personnes engagées dans la lutte contre l’impunité, dans toutes les régions du monde.
Ce transfert représente une étape essentielle pour la transition démocratique en République fédérale de Yougoslavie.
Toutefois, la FIDH rappelle que le transfert de M. Milosevic à La Haye ne représente pas un aboutissement en soi et que les autorités yougoslaves doivent désormais faire preuve d’une collaboration réelle sur le fond avec les instances du Tribunal, notamment par la transmission d’éléments de preuves sur les responsabilités de M. Milosevic.
De plus, la FIDH rappelle que de nombreux autres criminels de guerre inculpés par le Tribunal de La Haye se trouvent toujours sur le territoire yougoslave et qu’il revient aux plus hautes autorités yougoslaves de livrer ces criminels au TPIY dans les meilleurs délais, notamment Radovan Karadzic, Radko Mladic, Milan Milutinovic, ou encore Nicola Sainovic.
Enfin, il ne faut pas oublier que les juridictions nationales restent compétentes pour juger toutes les personnes ayant participé à des violations du droit humanitaire sur le territoire yougoslave et qu’il leur incombe de juger ces personnes sans attendre d’être sollicitées par le TPIY.