La France respecte-t-elle les droits de l’enfant ?

03/06/2004
Rapport

Dans leur rapport conjoint au Comité des droits de l’enfant, la FIDH et la Ligue polynésienne dénoncent notamment l’absence de quartier séparé pour les mineurs dans la prison de Papeete, l’absence d’unité de pédo-psychiatrie en milieu fermé, le grand nombre de mineurs victimes d’agressions ou de maltraitance et les efforts insuffisants en la matière (structures d’accueil insuffisantes, pénurie de travailleurs sociaux).

« Au terme d’une mission en Polynésie française en février 2001, la FIDH avait déjà dénoncé l’absence de quartier de mineurs à la Maison d’arrêt de Tahiti. Depuis, rien n’a été fait pour remédier sérieusement à cette situation. Il s’agit là d’une violation flagrante de la Convention sur les droits de l’enfant par l’Etat français, compétent en matière pénitentiaire. », a dit Richard Tuheiava, Secrétaire général de la Ligue polynésienne.

En Polynésie française, il y a une inertie des pouvoirs publics s’agissant des droits de l’enfant. Si les autorités territoriales polynésiennes ont récemment créé une Maison de l’Enfance et de l’Adolescence, il ne peut s’agir que d’un premier pas. Quant à l’Etat français, il ne semble pas prendre conscience de l’ampleur du problème.

« En Polynésie française, près de 48% de la population a moins de 24 ans. Il est urgent que les autorités françaises et les autorités territoriales de Polynésie prennent enfin la question des droits de l’enfant au sérieux », a conclu Sidiki Kaba, Président de la FIDH.

Contacts presse :
 FIDH : Gaël Grilhot, 01 43 55 25 18
 LDH : Virginie Peron, 01 56 55 51 08

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