"Bateaux poubelle " / Affaire Edoil : La FIDH et la LDH saluent l’ouverture d’une enquête préliminaire suite au dépôt d’une plainte pour mise en danger de la vie d’autrui

La FIDH et la LDH se félicitent de l’ouverture d’une enquête préliminaire suite à la plainte déposée le 24 mars pour mise en danger de la vie d’autrui, (art. 223-1 du Code pénal).
La FIDH et la LDH rappellent que cette enquête, confiée au Directeur des affaires maritimes du port de Sète, doit être menée avec la plus grande célérité, tant que le bateau se trouve encore dans les eaux territoriales françaises.

Rappel des faits : risques graves pour la sécurité d’autrui

Ce bateau battant pavillon des Iles Tonga, est maintenu à quai par les services des Affaires Maritimes du port de Sète depuis le 3 février 2003. Ce navire chimiquier se trouve aujourd’hui dans l’impossibilité de quitter le port en raison des multiples dégradations constatées par les autorités maritimes.
Ce navire, construit il y a 28 ans, a déjà fait l’objet de nombreux contrôles depuis 1998 au sein des différents pays de la Communauté européenne et, à chaque fois, un certain nombre d’infractions à la réglementation maritime ont été constatées. Au total, ce sont plus de 40 dysfonctionnements qui ont pu être relevés depuis 1998, dans les ports de France (dont deux fois à Sète), d’Italie ou encore de Grèce, le propriétaire du navire ayant été mis en demeure de procéder aux différentes mises aux normes à la suite de ces contrôles.

Un équipage " abandonné "

Au-delà des faits dénoncés , la FIDH et la LDH attirent l’attention sur la situation extrêmement précaire des sept marins toujours présents à bord du navire et bloqués en port de Sète. Ces marins, de nationalités grecque et pakistanaise, n’ont pas été payés depuis plusieurs mois et l’armateur du bateau, pourtant leur employeur, a rejeté toute proposition de négociation de paiement des arriérés et de rapatriement des marins vers leur pays d’origine.

Une enquête rapide permettra -seule - de faire la lumière sur les responsabilités des différents acteurs présents dans cette affaire.

Contacts presse :
FIDH : + 33 1 43 55 14 12

Lire la suite