Une Cour d’Appel française a ordonné l’ouverture d’une enquête judiciaire sur l’attitude de l’armée française, accusée de non-assistance à des migrants qui dérivaient dans un "bateau-cercueil" et dont 63 ont trouvé la mort. Ces migrants avaient fui la Libye en guerre en mars 2010, au plus fort des opérations militaires coalisées en Méditerranée. Leur bateau avait rencontré des difficultés et, malgré des signaux de détresse répétés, avait dérivé pendant 10 jours sous les yeux des forces de la coalition. Les survivants disent avoir croisé des bâtiments et des avions militaires manifestement informés de leur sort.
La FIDH et les organisations partenaires qui travaillent avec les survivants et leurs familles ont déposé une plainte contre l’armée française pour non-assistance à personne en danger. Les organisations ont formé appel contre une ordonnance initiale de non-lieu. La Cour d’Appel a annulé le non-lieu et ouvert une enquête judiciaire. L’armée française va devoir s’expliquer de ses actes dans la tragédie du "bateau-cercueil", ce qui ouvre la porte à une réflexion et à une analyse plus générales au sujet des politiques migratoires de l’UE.
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63 migrants morts en Méditerranée : l’armée française va devoir s’expliquer
23/06/2014
Impact