Conseil des droits de l’homme de l’ONU : le refus du Bélarus de coopérer provoque le renouvellement du mandat du Rapporteur spécial

14/06/2013
Communiqué

13 juin la Fédération Internationale des droits de l’Homme (FIDH) et Centre de défense des droits de l’Homme « Viasna » ont fait une déclaration commune au sujet du prolongement du mandat du rapporteur spéciale sur le Bélarus par le Conseil des drtois de l’Homme de l’ONU.

Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH)
Centre de défense des droits de l’homme “VIASNA”

Aujourd’hui, le 13 juin 2013, le Conseil des droits de l’homme des Nations unies (CDH) a adopté une résolution renouvelant le mandat du Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme au Bélarus et exprimant une profonde préoccupation concernant les incessantes violations des droits de l’homme dans ce pays.

Formulée en termes forts, la résolution « appelle le gouvernement du Bélarus à procéder à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les prisonniers politiques (…) et à mettre immédiatement fin à la détention arbitraire de défenseurs des droits de l’homme ainsi qu’aux interdictions arbitraires de se rendre à l’étranger qui visent à intimider les représentants de l’opposition politique et des médias ainsi que les défenseurs des droits de l’homme et les activistes de la société civile ».

« Le Conseil a envoyé au Bélarus un message clair : ses refus systématiques de coopérer avec les Nations unies ne font qu’illustrer son absence totale de volonté d’améliorer son bilan en matière de droits de l’homme. Mon collègue Ales Bialiatski, qui a été condamné à quatre ans et demi de prison dans un camp à haute sécurité, attend toujours que le Bélarus remplisse ses engagements internationaux, conformément auxquels il doit être immédiatement libéré », a déclaré le directeur adjoint du centre « Viasna », Valentin Stefanovitch.

La résolution, présentée par l’Union européenne, a été adoptée par une majorité de 26 États membres (3 votes contres, 18 abstentions). Ce texte a obtenu un soutien plus large que la précédente résolution sur le Bélarus. Des pays de toutes les régions du monde, parmi lesquels le Burkina Faso, le Costa Rica, le Guatemala, la Mauritanie et le Pérou ont ajouté leur voix à celles des États européens et d’autres pays occidentaux, ce qui a conféré à la résolution un fort soutien inter-régional.

Le Conseil n’a cependant pas réussi à s’accorder sur une formule forte sur la question de la peine de mort et a dû se contenter d’une approche minimale de ce sujet : le Conseil « note l’attention portée par le Rapporteur spécial à la question de la peine de mort » mais ne condamne ni les exécutions ni les condamnations à mort au Bélarus, où une nouvelle condamnation à la peine capitale a été prononcée hier.

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