Laos : face à l’absence de progrès sur les droits humains, l’Union européenne doit se mobiliser

12/07/2022
Communiqué
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Bruxelles, Paris - 12 juillet 2022. La 11e session du dialogue sur les droits humains entre l’Union européenne et le Laos se tient le 13 juillet 2022 à Bruxelles. A cette occasion, la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et son organisation membre Lao Movement for Human Rights (LMHR)appellent l’Union européenne à faire part de son inquiétude au gouvernement laotien, au sujet du manque de progrès en matière de lutte contre les violations des droits humains perpétrées de longue date au Laos. L’Union devrait également exhorter les autorités à respecter les obligations du pays en matière de droits humains.

« Le dialogue sur les droits humains est l’une des rares occasions pour l’Union européenne d’exprimer ses préoccupations auprès de Vientiane. Le gouvernement ne doit pas avoir d’autres occasions de faire des déclarations malhonnêtes, et d’éviter de tenir ses promesses d’engagements concrets et quantifiables en matière de droits humains »

Adilur Rahman Khan, secrétaire général de la FIDH

Parallèlement à cette déclaration, les deux organisations ont publié une note d’information synthétisant l’évolution de la situation des droits humains au Laos depuis la dernière session du dialogue sur les droits humains, qui s’est tenue en ligne le 16 juin 2021.

La note d’information aborde les points clés suivants :
1) les prisonnier·es politiques ;
2) l’échec dans la collaboration avec les mécanismes des Nations unies en matière de droits humains ;
3) les disparitions forcées ;
4) les violations des droits à la liberté de religion ou de croyance ;
5) l’impact des infrastructures et des projets d’investissement surles droits humains ;
6) l’augmentation du salaire minimum ; et
7) la réponse à la COVID-19.

« À l’approche du 10e anniversaire de la disparition forcée de Sombath Somphone, il est essentiel que l’Union européenne continue à faire pression sur le gouvernement du Laos afin d’obtenir des réponses sur sa situation et son destin. La troublante disparition de Sombath Sophone hante encore la société civile à ce jour. La peur et l’oppression règneront tant que la vérité n’aura pas été établie et la justice rendue ».

Elise Lyfoung, présidente de LMHR
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