Depuis le deuxième cycle de l’EPU de l’Iran, qui s’est tenu en octobre 2014, la situation des DDH, y compris les avocats, a continué à se détériorer. Cela a été particulièrement le cas depuis que des manifestations de rue ont éclaté en décembre 2017 en réaction aux politiques économiques du gouvernement et se sont poursuivies en 2018 en opposition à un ensemble plus large de questions. Un certain nombre de dispositions législatives liées à la sécurité nationale ont été régulièrement utilisées par les autorités pour limiter les libertés d’expression, d’association et de réunion pacifique, poursuivre des affaires à motivation politique contre des défenseurs des droits humains et violer le droit à un procès équitable. L’utilisation de ces dispositions est rendue possible par un système judiciaire qui manque d’indépendance par rapport à la branche exécutive du gouvernement et qui ne respecte pas les obligations de l’Iran en vertu du droit international en ce qui concerne le droit à un procès équitable.
Les défenseurs des droits de l’homme, y compris les avocats, sont fréquemment arrêtés sans accusation, placés en détention préventive prolongée sans avoir accès à un avocat de leur choix, condamnés à de longues peines de prison à l’issue de procès inéquitables et incarcérés dans de mauvaises conditions.