Notre organisation, ainsi que l’Union européenne et l’ancienne Haut commissaire aux droits de l’Homme des Nations unies, parmi d’autres, ont pourtant à plusieurs reprises appeler la communauté internationale à inclure un volet droits humains dans tous ces accords avec l’Iran.
“Le rapprochement entre l’Iran et l’Occident est une bonne chose à bien des égards, notamment sur la levée des sanctions. Mais l’absence de volet droits humains dans les négociations est une opportunité raté et une erreur politique qui aura des conséquences directs sur le peuple iranien” a déclaré Karim Lahidji, président de la FIDH.
Les négociations sur le nucléaire et l’apparent rapprochement politique avec l’Occident a conduit certaines personnes à qualifier le président Rouhani de réformiste. En réalité, la situation des droits humains dans le pays, depuis son élection en 2013, ne s’est pas du tout améliorée. En effet, en juin 2014, le président de la FIDH, Karim Lahidji, dénonçait, dans une tribune publiée sur le site du Huffington Post, le manque de progrès en matière des droits humains de l’administration Rouhani. Depuis, la situation n’a fait que de se détériorer : la répression des libertés fondamentales et les violations graves des droits humains continuent. Tous les jours, des femmes, ainsi que des minorités religieuses et ethniques souffrent de discrimination. Les prisonniers de conscience ne bénéficient pas de procès en bonne et due forme.
Le harcèlement, le ciblage et les arrestations arbitraires des défenseurs des droits humains en Iran est particulièrement inquiétant. Trois membres de la FIDH sont aujourd’hui emprisonnés en Iran : Abdolfattah Soltani, Mohammad Seifzadeh, et Nargess Mohammadi.
Pour en savoir plus sur la situation des défenseur(e)s des droits humains en Iran et leur persévérance, visitez le site de la campagne #ForFreedom, et découvrez le profil de l’avocate iranienne Nasrin Sotoudeh.