Le Conseil des droits de l’Homme a renouvelé aujourd’hui par une majorité écrasante le mandat du Rapporteur Spécial sur l’Iran

22/03/2013
Communiqué
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Le Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies a renouvelé par une majorité écrasante le mandat du Rapporteur Spécial sur la situation des droits de l’Homme en Iran, M Ahmed Shaheed.

Vingt-six pays ont voté pour le renouvellement du mandat, 17 se sont abstenus et seuls 2 pays ont voté contre. [1] Le vote de l’année dernière comprenait 22 voix pour, 20 abstentions et 5 voix contre. La République Islamique d’Iran est de fait encore plus isolée qu’en 2012. Un consensus croissant est illustré par le comportement de la Libye, qui est passé d’une abstention l’année dernière à un soutien à la résolution cette année. Toutefois, la FIDH et la LDDHI regrettent l’abstention continue d’un trop grand nombre de pays africains et asiatiques qui, en prônant une position de principe contre les résolutions concernant des pays en particulier, se désolidarisent d’actions importantes du Conseil concernant les graves violations des droits de l’Homme commises dans certains pays, comme en Iran. À cet égard, les positions du Botswana et du Gabon au sein du Groupe africain, ainsi que celles de la Corée du Sud, du Japon et des Maldives dans le groupe des pays asiatiques, se sont distinguées, pendant le Conseil, à travers des votes en faveur du texte.

Karim Lahidji, vice-président de la FIDH et président de la LDDHI, a déclaré aujourd’hui : "La République islamique d’Iran mène une politique de terreur et de répression, manifeste à travers le déni des droits à la liberté d’expression, de réunion et d’association, l’utilisation systématique de la peine capitale ainsi que l’augmentation du nombre des prisonniers de conscience et politique et encore par la suppression des minorités religieuses et ethniques, des défenseurs des droits humains, des droits des femmes et des militants des droits au travail. Aujourd’hui, le message clair de la communauté internationale n’est on ne peut plus clair : cette politique consistant à violer les droits de l’Homme de manière systématique, qui a par ailleurs gagné de l’ampleur, doit cesser”.

La résolution a exprimé de graves préoccupations à propos des évolutions évoquées dans ce rapport ainsi qu’à propos de l’interdiction qu’a le Rapporteur Spécial de se rendre en Iran.

Saluant l’adoption de la résolution et le renouvellement du mandat de Rapporteur Spécial, la Fédération Internationale des ligues des Droits de l’Homme et la Ligues Iranienne de Défense des Droits de l’Homme ont noté que la force du vote au Conseil des droits de l’Homme montre que la communauté internationale n’est pas prête à tolérer la détérioration de la situation et le déni des droits de l’Homme en Iran. Le République Islamique d’Iran doit mettre en œuvre les recommandations du Rapporteur Spécial et l’autoriser à remplir son mandat en se rendant en Iran afin d’y mener une enquête indépendante.

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