DURCISSEMENT DE LA REPRESSION

23/08/1996
Communiqué

La FIDH exprime sa plus vive préoccupation face au durcissement manifeste de la répression en Iran. Depuis le retour d’Iran du représentant spécial de l’ONU, M. Copithorne, 8 prisonniers politiques au moins ont été exécutés. Parmi ceux-ci figuraient 2 prisonniers dont M. Copithorne avait pourtant obtenu, lors de son séjour, l’assurance de la part des autorités iraniennes qu’ils seraient grâciés.

D’autre part, d’après des informations fournies par la Ligue de Défense des Droits de l’Homme en Iran, M. Seyyed Morteza Shirazi, fils de l’ayatollah Seyyed Mohammad risque d’être condamné à mort sous peu, à l’issue d’un procès expéditif dont la FIDH a de sérieuses raisons de craindre que les garanties du droit à un procès équitable ne seront pas respectées. M. Seyyed Morteza Shirazi est accusé, entre autres, de troubles à l’ordre public, de propagation de mensonges et de rumeurs qui "mettent en danger la liberté d’expressiuon dans certains centres théologiques", de publication d’imprimés sans autorisation, de diffamation envers les dirigeants du pays.

La FIDH réaffirme par ailleurs avec force sa totale opposition à la peine de mort. Elle déplore vivement que la peine capitale soit encore d’application en Iran (comme dans d’autres Etats) et appelle à son abolition totale et définitive.

La FIDH s’élève vigoureusement contre cette nouvelle vague de répression de la part des autorités iraniennes à l’encontre de toute forme d’opposition, et exprime son inquiétude face à la détérioration extrême de la situation des droits de l’homme en Iran, notamment liée à l’entrée en vigueur du nouveau Code Pénal Islamique - détérioration qui a d’ailleurs débouché sur une nouvelle condamnation de l’Iran par la Sous-Commission des Droits de l’Homme de l’ONU à Genève, mercredi 21 août.

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