La FIDH, le RNDDH, le CEDH et le CARLI sont particulièrement préoccupés par les difficultés légales, organisationnelles et sécuritaires qui ont amené à repousser à plusieurs reprises le scrutin. Nos organisations rappellent que la légitimité issue des urnes ne peut s’inscrire que dans le respect du caractère libre, pluraliste et transparent d’une élection tel que garanti notamment par le Pacte international sur les droits civils et politiques, la Convention interaméricaine des droits de l’Homme et les normes internationales en la matière.
Dans son rapport « Haïti, quels lendemain pour une transition manquée ? » [1] la FIDH constate la persistance des violations des droits de l’Homme en Haïti et énumère les principaux défis auxquels devront faire face les prochains dirigeants : reconstruction de la chaîne pénale, rétablissement de l’état de droit et de la sécurité, lutte contre l’impunité et la pauvreté.
La FIDH, le RNDDH, le CEDH et le CARLI appellent donc les prochaines autorités à faire de la lutte contre l’impunité, le rétablissement d’un justice indépendante et impartiale et le respect des droits civils et politiques l’axe central de leur action afin de rétablir durablement la paix et la sécurité en Haïti.