En se référant à l’esprit et à la lettre de l’accord global et inclusif, ainsi qu’à la Constitution de transition, les 5 institutions appelées aussi « institutions citoyennes » relèvent du champ d’action de la société civile. De ce fait, ces institutions doivent être composées et animées essentiellement par les délégués librement désignés par les ONG, les confessions religieuses, bref, la société civile ; et ce, dans le but d’en éviter la politisation et la récupération politicienne qui risque de replonger la RDC dans un autre conflit armé.
Au jour d’aujourd’hui, près de quatre mois après l’installation des institutions de souveraineté (le gouvernement, le parlement, les cours et les tribunaux) dont les commandes, dans leur majorité, sont tenues par les anciennes parties belligérantes, la société civile et les confessions religieuses sont au regret de constater dans le chef de ces ex-belligérants, la tendance à vouloir récupérer, de part leur composition et leur fonctionnement toutes les institutions d’appui à la démocratie.
C’est ici qu’il nous revient, nous de la société civile de crier haut et fort, notre désapprobation totale face à la dangereuse démarche des animateurs actuels des institutions de la transition.
Nous dénonçons énergiquement cette tentative de récupération politicienne par le biais de l’adoption au Parlement de mauvaises lois organiques, portant organisation, attribution, composition et fonctionnement des institutions d’appui à la démocratie en RDC.
Nous lançons un appel pressant à la Communauté africaine de se mobiliser et de soutenir les efforts du peuple congolais à, travers la mise en place de structures de transition crédibles et à même de promouvoir la paix par le biais d’élections honnêtes ; car l’avenir de la RDC, et partant, celui de tout le continent en dépend.