Ces tragiques événements, qui font suite à la mort de plus de 100 civils dans une série d’attaques début janvier, rappellent l’urgence qu’il y a à faire de la protection des civils la première priorité de la réponse à la crise multidimensionnelle au Centre du Sahel (Niger, mais aussi Mali et Burkina Faso). Les récentes attaques soulignent également les limites de l’approche contreterroriste telle qu’elle est menée, qui ne parvient pas à empêcher de nouvelles violences contre les populations. Au contraire, les civils sont de plus en plus vulnérables, comme en témoignent les vastes déplacements de populations constatés suite aux dernières attaques.
“Nous sommes profondément attristés par cette perte tragique de vies innocentes dans notre pays. Ces attaques horribles au Niger marquent l’échec d’une stratégie de sécurité qui a donné la priorité à la « neutralisation des terroristes » plutôt qu’à l’investissement dans des actions visant à assurer une sécurité durable aux populations sahéliennes. Il est urgent d’adopter une nouvelle approche, non seulement dans les déclarations politiques mais aussi dans les actions. ’”
La Coalition citoyenne pour le Sahel appelle à réorienter les priorités pour répondre plus efficacement à la crise dans la région, en privilégiant la protection des civils, une solution politique qui permette de s’attaquer aux causes profondes de l’instabilité, la réponse à l’urgence humanitaire et la lutte contre l’impunité. Ces quatre priorités feront l’objet de recommandations concrètes et quantifiables aux gouvernements de la région et leurs partenaires internationaux, dans un rapport de la Coalition citoyenne, « Sahel : Ce qui doit changer – Pour une nouvelle approche centrée sur les besoins des populations », qui sera publié le 15 avril 2021.