L’objectif du séminaire consistait à passer en revue les
principaux enjeux du processus électoral en cours,
notamment les élections municipales de novembre 2003, à
créer un espace libre de discussion et de réflexion autour de
ces thèmes et surtout à renforcer la confiance entre les
différents acteurs : dirigeants politiques, autorités
gouvernementales et judiciaires, et militants de la société
civile.
Des propositions visant à remédier aux principaux
obstacles menaçant le bon déroulement du processus
électoral et le respect des droits fondamentaux ont été
examinées et adoptées le jour de la clôture sous forme de
recommandations aux autorités mozambicaines.
Malgré les problèmes de transport affectant le Mozambique
(absence de route directe du Nord au Sud, absence de pont
sur le fleuve Zambèze) et l’éloignement de la région du Nord
(2.500 km), la représentation nationale de défenseurs des
droits de l’Homme a été satisfaisante. Le séminaire a réuni au
total plus d’une cinquantaine de participants.
L’appréhension initiale des défenseurs des droits de
l’Homme, qui s’interrogeaient sur leur possibilité de
s’exprimer librement, s’est vite dissipée. Les débats se sont
déroulés d’une façon extrêmement animée, avec des
participants assidus, loquaces et pertinents.
Les prises de contact personnelles et les discussions
informelles, en marge du séminaire, ont été nombreuses et
représentent incontestablement une retombée positive
supplémentaire à cette initiative. D’autre part, le programme comprenait des sujets hautement sensibles, ce qui s’explique
aisément dans une société sortie depuis onze ans d’une
longue guerre civile qui a fait 800,000 morts. La qualité des
interventions a eu le mérite de montrer, notamment aux
représentants des partis politiques, la portée des
revendications des défenseurs des droits de l’Homme. Tout
réquisitoire a été exclu, et l’enjeu de mémoire s’est présenté
comme un élément fondamental de la construction de
l’avenir.