En vue des débats qui s’ouvrent au Conseil de Sécurité sur l’évaluation et les conditions de la prolongation de la présence de la MINUSMA sur le territoire du Mali pour une 3eme année, la FIDH souhaite rappeler aux États-membres la nécessité de maintenir le mandat de la mission en adoptant une nouvelle résolution qui prenne en compte l’évolution du contexte et l’apparition de nouveaux défis au cours de l’année écoulée.
Le mandat de la mission devra sans doute être réajusté au regard du contexte marqué par la recrudescence de l’insécurité et des violences, notamment des enlèvements et des exécutions de civils, des affrontements entre les groupes armés et les groupes d’autodéfense, des attaques contre les populations civiles et les ONG humanitaires, des attaques contre les forces armées maliennes et les forces onusiennes, qui ont fait plus de 150 victimes dont une quarantaine de casques bleus depuis le début de l’année 2015 au cours de 74 incidents graves selon nos organisations ; le mandat devra également prendre en compte les avancées et défis liés à l’adoption définitive et à la mise en œuvre de « l’Accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger » signé par la partie gouvernementale, la Plate-forme et l’équipe de la médiation internationale dont l’Algérie, le chef de file, le 15 mai 2015 à Bamako et signé par la CMA le 20 juin 2015.
Le mandat de la MINUSMA marque une évolution notable par rapport aux précédentes missions onusiennes de maintien de la paix, ce nouveau type de mission multidimensionnelle intégrée disposant d’un mandat fort et novateur notamment sur les aspects de protection des civils et de la protection et la défense des droits de l’Homme. La FIDH et son organisation membre, l’Association malienne des droits de l’Homme, sont favorables au maintien et au renforcement de ces deux aspects dans le mandat de la Mission afin de mieux sécuriser les populations civiles et apporter un soutien renforcé aux processus politique et judiciaire.
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