Alors que l’instruction est clôturée depuis fin 2017, et que le gouvernement guinéen a promis à plusieurs reprises que le procès des responsables du massacre du 28 septembre 2009 serait organisé dans les plus brefs délais et s’ouvrirait au plus tard en juin 2020, nos organisations constatent un clair manque de volonté politique. Depuis plusieurs années, des partenaires internationaux ont travaillé avec les autorités afin de réunir les conditions nécessaires à la bonne tenue d’un procès. Hélas, malgré ce dispositif qui prévoit une formation des magistrats, la mise en place d’un plan de sécurité et un fonds pour la construction d’un nouveau bâtiment pour la Cour, l’affaire reste sans suite.
🔴Dans un stade, certains courent après un ballon. D'autres courent pour sauver leur vie.
11 ans après le massacre du stade de Conakry en #Guinée, les cris des victimes pour obtenir justice sont ignorés par le gouvernement.
📢Aidez-nous à porter leur histoire#JusticeForConakry pic.twitter.com/oWdM1knone— FIDH (@fidh_fr) September 25, 2020
« Les victimes et leurs familles ont besoin de savoir que la communauté internationale les soutient et que malgré les promesses non tenues par le gouvernement, elles pourront voir justice se faire », estime Asmaou Diallo, présidente de l’AVIPA.
En amont des élections présidentielles prévues pour le 18 octobre, les enjeux sont élevés pour les victimes et leurs familles, et certains font l’objet de harcèlement et même de menaces. Depuis 2009, plusieurs victimes sont décédées sans que justice leur soit rendue. Pour les familles de ces victimes, il est essentiel que le procès soit organisé, que des réparations leur soient octroyées et que les auteurs répondent de leurs actes. Sans actes concrets pour qu’un procès s’ouvre d’ici la fin de l’année 2020, le Bureau de la Procureure de la Cour pénale internationale (CPI), qui mène une analyse préliminaire de la situation en Guinée depuis 2009, doit prendre les mesures nécessaires et ouvrir une enquête, en application du principe de complémentarité.
A l’occasion de la campagne #JusticeforConakry, nous souhaitons rappeler les histoires de ces victimes et de leurs familles et exhorter le gouvernement guinéen et la communauté internationale à élaborer et à appliquer une feuille de route et un calendrier qui mèneront à un procès juste et équitable.
📢En l’absence de justice, toute paix est impossible.
A l'aube du 11ème anniversaire du massacre du stade de Conakry, #Guinée, les victimes réclament toujours que justice soit faite.➡️Rendons leur espoir, rendons leur justice.#JusticeForConakry
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— FIDH (@fidh_fr) September 25, 2020