Note sur la situation des droits de l’Homme au Togo : "Les engagements des autorités doivent se transformer en actes concrets"

"Les engagements des autorités doivent se transformer en actes concrets" Note sur la situation des droits de l’Homme au Togo

Note sur la situation des droits de l’Homme au Togo présentée à l’occasion de l’examen du rapport du Togo par la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples (50ème session, Banjul, 24 octobre – 7 novembre 2011)

En 2004, les autorités togolaises ont souscrit aux Vingt deux engagements auprès de l’Union Européenne qui devraient conduire à la mise en place d’une société respectueuse des droits et libertés individuels et des principes démocratiques.

En avril 2005, la succession du président Eyadéma Gnassingbe a engendré une crise marquée par des violences à grande échelle et des violations massives des droits de l’Homme [1].

« Le décès du Général Gnassingbé Eyadéma, Président de la République togolaise a plongé le pays dans une crise constitutionnelle sans précédent. La vacance de la Présidence de la République a été gérée dans un climat tendu, caractérisée par d’importantes irrégularités dans les modifications de la constitution. Dans ce contexte troublé, des manifestations de rue ont été organisées pour demander le retour à l’ordre constitutionnel et le respect strict des règles de vacance de la Présidence de la République. Certaines manifestations ont été réprimées avec violence. Le retour bricolé et contesté à la légalité constitutionnelle et le consensus fragile sur l’organisation d’une élection présidentielle le 24 avril 2005, ont créé les conditions d’une détérioration de la situation des droits de l’homme, avant, pendant et après l’élection présidentielle » selon un rapport des Nations unies [2].

Actuellement, les autorités expriment leur volonté d’instaurer une culture de respect des droits de l’homme et de la démocratie mais la situation reste préoccupante. Le présent rapport présente une vue d’ensemble de la situation des droits de l’Homme dans le pays à l’aune des dispositions de la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples.

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