Lors de sa 62ème session ordinaire (25 avril – 9 mai 2018), la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples (CADHP) a adopté une résolution condamnant « les diverses atteintes aux droits de l’Homme commises au Cameroun depuis octobre 2016 » et le début de la crise anglophone que traverse le pays. La CADHP a notamment dénoncé la répression subie par les défenseurs des droits humains et appelé les autorités camerounaises à mener des enquêtes indépendantes et impartiales en vue d’identifier et juger les auteurs présumés des violations commises. La CADHP décide également de mener une mission générale de promotion des droits humains au Cameroun.
Cette résolution fait écho au travail de plaidoyer mené par la FIDH et ses organisations membre et partenaires au Cameroun, et notamment aux recommandations émises par nos organisations en faveur du respect des droits humains et des libertés fondamentales des populations civiles, seuls pouvant garantir un véritable apaisement et une restauration du dialogue.
Alors que l’élection présidentielle prévue le 7 octobre 2018 laisse craindre une nouvelle escalade de la violence, nos organisations réitèrent leur appel aux autorités à mettre un terme à la répression, à diligenter des enquêtes impartiales et indépendantes afin de faire la lumière sur les violences survenues dans les régions anglophones depuis octobre 2016 et à en poursuivre leurs auteurs.