Iran : L’UE étend la liste des personnes et entités soumises à des sanctions pour violations des droits humains

13/04/2021
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Le 11 avril 2021, le Conseil de l’UE a annoncé sa décision d’ajouter 8 fonctionnaires iraniens et 3 centres de détention à la liste des personnes soumises à des mesures restrictives pour leur implication dans des violations des droits humains en République islamique d’Iran. Ces personnes ont été inscrites sur la liste en particulier pour leur rôle dans l’orchestration de la répression extrêmement violente et meurtrière contre les manifestants lors des manifestations nationales de novembre 2019. Les États membres de l’UE ont également décidé d’inclure trois prisons dans lesquelles des manifestants ont été détenus arbitrairement et privés d’un grand nombre de leurs droits.

Au lendemain des manifestations de novembre 2019, l’organisation membre de la FIDH Justice for Iran a mené une enquête approfondie sur les violations commises pendant les manifestations, notamment le recours généralisé à une force létale excessive contre les manifestants, qui a causé des centaines de morts et des milliers de blessés. Ces meurtres ont eu lieu dans le cadre d’un black-out quasi-total d’Internet mis en place par les autorités iraniennes - une fermeture visant à restreindre la capacité des manifestants à documenter et à partager des informations sur les violations en cours. Les recherches de Justice for Iran ont permis d’identifier les principaux responsables des ordres et des fusillades, notamment les forces de police, le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) et l’organisation Basij.

Depuis la fin des manifestations, les violations se sont poursuivies et les manifestants arrêtés ont dû faire face à des inculpations et des condamnations, y compris à la peine de mort. Leurs auteurs n’ont pas été tenus de rendre des comptes et occupent toujours des postes de haut rang au sein de l’appareil d’État et de sécurité iranien.

Depuis février 2020, la FIDH et Justice for Iran ont mené un plaidoyer conjoint auprès de l’UE et de son État membre pour les inciter à étendre la liste des personnes sous sanctions afin d’y inclure les membres du réseau d’auteurs responsables des nombreuses violations survenues pendant et après les manifestations de novembre 2019.

Au cours des dernières décennies, la FIDH et ses organisations membres en Iran se sont également engagées dans des efforts de plaidoyer de longue date auprès de l’UE et de ses États membres pour demander que les droits de l’homme soient au centre des relations UE-Iran. Ces nouvelles inscriptions sont un pas bienvenu dans la bonne voie.

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