Le 17 mars 2016, 31 Membres du Parlement Européen (MPEs) appartenant à différents groupes politiques ont écrit à Federica Mogherini, Haute Représentante de l’Union Européenne pour les Affaires étrangères et la Sécurité, lui demandant de mobiliser les Services diplomatiques de l’Union Européenne en vue de soutenir le Meijis de la population tatare de Crimée. Cet organisme constitue la plus haute instance au niveau législatif et exécutif des Tatars de Crimée, une minorité qui a particulièrement souffert de la politique de harcèlement et de discrimination qui a suivi l’annexion de la Crimée par la Russie il y a deux ans.
Les MPEs ont demandé à Federica Mogherini d’envoyer des diplomates européens assister à la conclusion du procès intentés au Meijis, suite aux plaintes introduites par un Procureur russe, visant à considérer le Meijis “extrémiste” et à l’interdire, sous prétexte qu’il avait affirmé que l’annexion de la Crimée par la Russie était illégale.
La lettre adressée à Federica Mogherini réitère l’avertissement lancé par la FIDH, selon lequel “qualifier le Meijis d’extrémiste” entrainera des persécutions supplémentaires à l’égard des Tatars associés au Meijis ou soutenant son action.