La Cour suprême du Chili a accepté de retransmettre l’audience publique qui se tient devant la Cour interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) à San José, au Costa Rica, le 1er février 2023. Cette décision a été adoptée suite à la demande présentée par Karinna Fernández Neira, Magdalena Garcés Fuentes et Boris Paredes Bustos, avocat⋅es qui ont porté le dossier avec Jimena Reyes de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) dans l’affaire Vega González et autres vs Chili.
Un moment historique dans la lutte contre l’impunité sur le continent américain
L’affaire Vega González et autres vs Chili concerne la responsabilité internationale alléguée de l’État chilien dans l’application de la « media prescripción » ou « prescripción gradual » pour certaines procédures pénales. Ces procédures concernent des crimes contre l’humanité perpétrés contre plus de 40 victimes dans le contexte de la dictature chilienne des années 1970 et 1980. En vertu de la « media prescripción », prévue par le code pénal chilien, la Cour suprême a en effet réduit de moitié la peine des responsables qui avait été condamné⋅es pour crimes contre l’humanité.
« Cette affaire est importante dans la lutte contre l’impunité dans la région. Les victimes dénoncent la non-application de la peine appropriée aux responsables de crimes contre l’humanité. »
« La FIDH se félicite de la décision de la Cour suprême du Chili de retransmettre l’audience publique. Cela démontre la reconnaissance et le respect de la part du système judiciaire national pour les décisions rendues par le système inter-américain », poursuit Jimena Reyes.