Cambodge : l’UE condamne la dégradation constante de la démocratie, des droits humains et de l’État de droit

Dans ses conclusions adoptées par le Conseil le 26 février 2018, l’Union européenne a exprimé un certain nombre d’inquiétudes, en particulier la répression grandissante de l’opposition, des médias et de la société civile, a condamné la fermeture du CNRP (Cambodia National Rescue Party), et a formulé la demande de libération immédiate de Kem Sokha.

Elle a en outre insisté sur la nécessité de mettre fin à l’utilisation du système judiciaire comme outil contre les opposants politiques, la société civile, les défenseurs des droits du travail et des droits humains. Rappelant que le respect des droits de l’Homme et des libertés fondamentales sous-tend l’octroi de préférences commerciales de l’Union européenne (le Cambodge bénéficiant d’un accès préférentiel en vertu de l’initiative « Tout sauf les armes » (TSA)), le Conseil a fait pression sur la Commission pour contrôler attentivement la situation et s’y engager activement avec le gouvernement cambodgien. Depuis lors, la Commission a lancé ce qu’elle appelle un processus d’ « engagement renforcé ». Le Conseil pourrait avoir à prendre des mesures spécifiques et ciblées si la situation ne s’améliorait pas.

La FIDH n’a cessé de plaider pour la libération de Kem Sokha, déposant une plainte auprès du Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire quant à son arrestation et à sa détention. Les conclusions du Conseil ne font pas seulement écho et ne renforcent pas seulement le travail de plaidoyer de la FIDH concernant l’octroi et la surveillance des préférences commerciales par l’UE, mais elles soulignent également l’importance du renforcement du soutien de la part de l’UE à l’égard des défendeurs des droits humains.

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