Burundi : l’UE entame des consultations pour traiter des violations des droits humains.

29/10/2015
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L’UE a demandé l’ouverture de consultations avec le Burundi, conformément aux dispositions de l’Article 96 de l’accord de Cotonou, c’est-à-dire en cas de manquement aux éléments essentiels que sont les droits humains, les principes démocratiques et la règle de droit. La procédure de consultation sera ouverte dans les 30 jours à venir et permettra aux autorités européennes et burundaises de conduire un « examen approfondi de la situation et de rechercher une solution acceptable pour toutes les parties ».

La FIDH, aux côtés de ses partenaires burundais – ITAKA et LDGL – a plaidé activement en faveur de cette étape. Suite à la publication du rapport d’une mission d’enquête intitulé «  Eviter une explosion au Burundi  » qui a été présenté à l’Union Européenne à l’occasion d’une série de réunions de plaidoyer, la FIDH a publié une feuille de route des actions essentielles devant être menées et en appelle aux autorités de l’UE et du Burundi afin qu’elles se prononcent sans tarder sur un programme d’actions. Ces consultations doivent être coordonnées aux actions entreprises par l’Union Africaine dans le dossier des violations des droits humains au Burundi. Par ailleurs, l’UE devrait renforcer ses sanctions ciblées contre les responsables de ces violations des droits humains et affirmer son soutien à la société civile burundaise – notamment en augmentant les financements d’urgence permettant de venir en aide aux défenseurs des droits humains qui sont en danger.

En cas d’échec de ces consultations dans un délai de 120 jours après leur lancement, l’Union Européenne pourrait prendre des « mesures appropriées » pouvant aller jusqu’à la suspension de tout ou partie de la coopération entre l’UE et le Burundi.

La version intégrale du communiqué de presse, les éléments de contexte et la feuille de route (en français) sont disponibles ici.

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