Le 25 janvier 2016, le Tribunal des Garantías de la province de Bolívar acquittait de toutes charges de “terrorisme organisé” - par deux voix contre une - deux défenseurs des droits de l’homme, M. Manuel Trujillo, défenseur du droit à la terre, et Président de la communauté de San Pablo de Amali (Bolivar) et Mme Manuela Pacheco, membre de cette même communauté et militante pour la défense du droit à l’eau et à la terre.
Après avoir entendu les argumentations orales présentées 19 janvier sous le chef d’accusation de crime de “terrorisme organisé” (art.160.1 du Code pénal équatorien), le tribunal rendait une décision d’acquittement le 25 janvier.
Le 15 janvier, la FIDH avait adressé une lettre ouverte (en espagnol) - à travers l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’homme - aux autorités judiciaires et gouvernementales de l’Equateur, pour dénoncer à la fois les poursuites engagées contre les défenseurs et l’utilisation abusive du droit pénal en tant qu’outil de criminalisation des défenseurs des droits de l’homme.
L’annonce de la mise en accusation des défenseurs a suscité une consternation d’autant plus profonde qu’elle est intervenue deux jours après la publication, le 10 décembre 2015, du rapport sur la : “Criminalización de la Protesta Social frente a proyectos extractivos en Ecuador” (en espagnol) rédigé conjointement par la FIDH, la Commission oecuménique des droits de l’homme et l’INREDH pour rendre compte de leur analyse de trois cas dont celui de M. Manuel Trujillo.