Conformément à son statut1, ce tribunal devrait connaître des crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide commis par toute personne physique de nationalité irakienne (article 1 para c.) et les résidents en Irak entre le 17 juillet 1968 et le 1er mai 2003 sur le territoire de l’Irak mais aussi « ailleurs » (article 1 b.) y compris ceux commis en connexion avec les guerres contre la république islamique d’Iran et le Koweït.
Il est intéressant de noter que s’agissant de la définition des crimes, nonobstant la virulente opposition des Etats-Unis vis à vis de la Cour pénale internationale, le Statut du Tribunal spécial irakien s’inspire en substance du Statut de Rome tel qu’adopté par 120 Etats à Rome le 17 juillet 1998.