Les droits de l’Homme doivent être au coeur de l’agenda des réformes dans la région arabe

23/06/2004
Communiqué
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Des ONGs "droits de l’Homme" appellent l’UE et les Etats-Unis à prendre en compte les positions de la société civile dans les initiatives pour des réformes dans la région arabe

 cf. document joint : « Face aux initiatives pour des réformes dans le monde arabe »

Lors d’une conférence de presse qui a eu lieu à Bruxelles ce matin, à la veille du Sommet Union européenne/Etats-Unis, des représentants du Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH), de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et de l’Institut du Caire pour l’étude des droits de l’Homme (CIHRS), ont appelé l’Union européenne et les Etats-Unis à mettre les droits de l’Homme au coeur de l’agenda pour des réformes dans le monde arabe. Ils leur ont aussi demandé de baser toute initiative pour des réformes dans cette région sur une réelle coopération entre les organisations de société civile, les partis politiques et les gouvernements dans chaque pays.

"La société civile doit jouer un rôle central tant dans la formulation des priorités que dans leur mise en oeuvre. Elle devrait aussi être impliquée dans le processus de suivi des propositions de réformes et dans l’identification des critères pour une mise oeuvre efficace", a déclaré Kamel Jendoubi, Président du REMDH.

Bahey El Din Hassan, directeur du CIHRS, a ajouté que les initiatives internationales sont d’autant plus importantes que les gouvernements arabes font la sourde oreille aux demandes de réformes au sein de leurs propres pays et répriment même les réformistes, alors qu’ils prêtent plus d’attention aux initiatives extérieures. "Les chances de succès des initiatives de la Communauté internationale sont cependant plus grandes si elles répondent aux principes des demandes de réformes émanant de l’intérieur même de la région arabe", a-t-il déclaré.

Enfin, après avoir évalué les Conclusions des récents Sommets du G8 et de l’Union européenne, Michel Tubiana, Vice-Président de la FIDH, a ajouté que "ce processus aurait plus de chances d’aboutir s’il était accompagné d’un règlement équitable de la question irakienne, ainsi que de la question palestinienne, basée sur le respect du droit à un état palestinien indépendant conformément aux résolutions de l’ONU".

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