Garantir l’état de droit doit être une priorité pour l’Union Africaine

04/02/2022
Communiqué
en es fr
AFRICAN UNION SUMMIT KICKS OFF IN ETHIOPIA

Dakar, Bamako, Abidjan, Nairobi, Paris – le 4 février 2022. Au lendemain de la tentative de coup d’État en Guinée Bissau, lors de laquelle 11 personnes, dont 4 civils ont trouvé la mort, et alors que l’Union africaine (UA) s’apprête à ouvrir son 35ème Sommet, la FIDH et ses organisations membres publient une note de position dans laquelle elles appellent à la condamnation ferme de la systématisation des coups d’État militaires en Afrique et à œuvrer pour l’identification de solutions adaptées pour garantir le respect des droits humains, de l’État de droit, et des principes démocratiques.

“La FIDH et ses organisations membres s’inquiètent de la répétition, voire de la normalisation des coups d’États comme mode de changement de pouvoir. Les coups d’État menés au Mali, au Tchad, en Guinée, au Soudan et au Burkina Faso fragilisent davantage les structures et les institutions étatiques alors que les différents contextes sont précaires. La FIDH et ses organisations membres appellent les partenaires de ces pays à dénoncer et condamner systématiquement les entraves répétées au respect de l’État de droit et aux principes démocratiques essentiels à l’organisation d’une vie politique apaisée, respectueuse des droits humains. Seuls ces principes sont vecteurs d’une paix durable, et d’un développement économique et sociale pérenne tant réclamés par les populations."

a déclaré Paul Nsapu, vice-président de la FIDH.

La FIDH et ses organisations membres rappellent que ces coups d’État militaires sont en violation de plusieurs instruments régionaux et internationaux, dont la Charte africaine des droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) et la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance (CADEG) de l’Union africaine, entrée en vigueur en 2012, qui reconnaît que tout putsch ou coup d’État contre un gouvernement démocratiquement élu constitue un changement anticonstitutionnel de gouvernement, passible de sanctions appropriées de la part de l’Union (Article 23).

Pour lire la note de position de la FIDH sur ce sujet, cliquez ici.

Lire la suite