Coïncidence heureuse, c’est le jour de la commémoration de la journée internationale des droits de l’Homme que Raji Sourani a recouvré sa liberté de circulation et pu quitter Gaza. Depuis juillet dernier et jusqu’à ce 10 décembre 2007, le président du Centre palestinien des droits de l’Homme et Vice-président de la FIDH était en effet interdit de quitter le territoire, décision imposée à la suite de la prise de contrôle par le Hamas et du blocus israélien.
Le célèbre défenseur des droits humains en Palestine a déjà payé par le passé son engagement par plusieurs séjours dans les prisons israéliennes et palestiniennes.
La FIDH est intervenue auprès des autorités israéliennes, françaises et égyptiennes, ainsi qu’auprès de la Commission européenne, afin qu’il soit permis à Raji Sourani de voyager hors de la Bande de Gaza pour se rendre notamment à Paris, à l’invitation de la Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères et aux Droits de l’Homme, Rama Yade.
La situation à Gaza, toujours sous occupation militaire israélienne, est d’autant plus critique qu’Israël et la communauté internationale ont décidé de suspendre tous les contacts avec le nouveau gouvernement dirigé par le Hamas, pourtant mis en place après des élections législatives libres et démocratiques en 2006. Cette politique n’a fait que radicaliser l’opposition entre Fatah et Hamas, et mettre en faillite les projets d’établissement d’un Etat palestinien, isolant un peu plus Gaza du reste du monde.Le bouclage du territoire par les forces israëliennes, censé répondre aux tirs de roquettes sur Israël, a des conséquences dramatiques pour la population civile. La FIDH reste très mobilisée.