C’étaient des activités honorables, lucratives et même mystiques comme l’ébénisterie la forge, la chasse etc.
Elles n’avaient rien à envier au commerce, à l’agriculture, élevage ou l’art de la guerre.
Avec l’invasion des religions monothéistes 11 et 16ème siècle christianisme et l’islam et leurs règles restrictives, des nouvelles conceptions des nouvelles considérations se battirent au tour de ces activités et de leur pratiquants.
Une connotation péjorative apparue sur les castes. Désormais, l’homme de caste est synonyme d’homme de moindre valeur de sous-homme et même de banni.
A cette médisance sociale ,s’est ajoutée la dévalorisation des produits de ces activités avec l’arrivées des produits manufacturés sur le marché de consommation.
C’est ainsi que la marmite a remplacé le Canaris, la moquette remplace progressivement la natte ; la céramique, les plastiques et la vaisselle métallique ont remplacé les ustensiles en bois et les calebasses, les tissus industriels ont éloigné les tisserands les chaussures usinées(cuir et plastique) réduisent considérablement l’activité du cordonnier.
Ainsi toutes sortes de légendes sont édifiées autour des hommes de castes.
A ces groupes socio-professionnels s’ajoute celui des anciens captifs de guerre de razzia ou de religions condamnés à servir les vainqueurs et assimilés à ces hommes de castes quelles qu’en étaient leur origine sociale ou leurs activités socio-professionnelles d’antan.
Les nouvelles sociétés islamisées ou christianisées ont élaboré une hiérarchie sociale, chefferie féodalité ou royauté avec la classification des hommes en le souverain et sa cour, les hommes libres, les hommes de castes et autre serviteurs
En République de Guinée on peut identifier les castes suivantes :
1-la caste des griots (ensemble des hommes de musique)
2-les potiers
3-les ébénistes (sculpteurs)
4-les pêcheurs
5-les tisserands (oanniers)
6-les forgerons
7-les cordonniers
8-les descendants d’ancien captifs ainsi assimilés
Le problème de ces hommes est au niveau des préjugés sociaux qui rendent difficile leurs relations avec les autres.
ils ne se marient en général que dans leur groupe
ils sont parfois mal acceptés par la communauté pour assumer certaines responsabilités sociales, religieuses ou politiques
a certains endroits du pays ils ne disposent pas librement des terres à eux, ce qui les maintient dans une sorte de dépendance économique et sociale vis à vis des propriétaires terriens même si la loi affirme que la terre appartient à l’état.
Au point de vue juridique, il n’existe pas de loi discriminatoire en Guinée, comme le stipule l’article 8 de la loi fondamentale : 1992
"........... nul ne doit être privilégié ou désavantagé en raison de sa naissance, de sa race, de son ethnie, de sa langue, de ses croyances et de ses opinions politiques, philosophiques ou religieuses ".
En plus la République de Guinée a ratifié la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discriminations raciale.