« Couler l’Etat palestinien, sanctionner son peuple : l’impact de l’asphyxie économique du Territoire palestinien occupé sur les droits de l’Homme »

Une mission de la FIDH s’est rendue en Israël et dans le Territoire palestinien occupé de Cisjordanie et de Gaza entre le 25 juin et le 2 juillet 2006. La mission était organisée en vue d’examiner la situation des droits économiques et sociaux à Gaza et en Cisjordanie, presque un an après le retrait d’Israël de la bande de Gaza, et trois mois après qu’Israël et la communauté internationale ont décidé de suspendre tous contacts avec le gouvernement de l’Autorité palestinienne et d’interrompre toutes les aides à et via ce gouvernement, suite à la prise de fonctions d’un gouvernement dirigé par le Hamas le 29 mars 2006 après les élections du 25 janvier 2006.

Au retour de la mission à Paris et à Bruxelles le 2 juillet, la FIDH a alors lancé un appel immédiat exprimé ses craintes quant à l’impact des sanctions financières imposées à l’Autorité palestienne depuis l’entrée en fonctions du gouvernement Hamas, le 29 mars 2006. En effet, la FIDH a tenu un discours clair sur les conséquences pouvant résulter de l’attitude d’Israël et de la communauté internationale par rapport à l’Autorité palestienne, à savoir :

 encourager la radicalisation au sein de la population palestinienne,
 accroître la compétition entre le Hamas et le Fatah d’une part, entre le gouvernement et la présidence de l’autre, entraînant le risque de conflit ouvert entre des factions rivales,
 mettre en faillite l’Autorité palestinienne, retardant dès lors la perspective d’un Etat palestinien indépendant, démocratique et viable en Cisjordanie et à Gaza, et donc le règlement définitif de la paix au Moyen-Orient,
 créer des conditions conduisant soit à un retour de l’occupation israélienne, soit à un "failed State" - un Etat défaillant.

Avec regret, la FIDH constate aujourd’hui, trois mois plus tard, que ces prévisions se réalisent.

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