Journée mondiale contre la peine de mort Selon le fils de victimes d’exécutions de l’ère McCarthy « la peine de mort équivaut à la torture »

12/10/2011
Communiqué

Aujourd’hui, lors d’une table ronde organisée au barreau de Paris à l’occasion de la neuvième journée mondiale contre la peine de mort, Robert Meeropol, Directeur exécutif du Fonds Rosenberg pour les enfants, militant contre la peine de mort, et fils cadet d’Ethel et Julius Rosenberg, est revenu sur l’exécution de ses parents. Il a aussi plus largement parlé de la peine de mort aux Etats-Unis. M. Meeropol a également présenté un document au nom du Centre pour les droits constitutionnels aux Etats-Unis (Center for Constitutional Rights - CCR), qui fait valoir que la peine de mort équivaut à une forme de torture.

12 Octobre 2011, Paris, France - Aujourd’hui, lors d’une table ronde organisée au barreau de Paris à l’occasion de la neuvième journée mondiale contre la peine de mort, Robert Meeropol, Directeur exécutif du Fonds Rosenberg pour les enfants, militant contre la peine de mort, et fils cadet d’Ethel et Julius Rosenberg, est revenu sur l’exécution de ses parents. Il a aussi plus largement parlé de la peine de mort aux Etats-Unis. M. Meeropol a également présenté un document au nom du Centre pour les droits constitutionnels aux Etats-Unis (Center for Constitutional Rights - CCR), qui fait valoir que la peine de mort équivaut à une forme de torture.

Robert Meeropol, explique : « Si nous voulons éradiquer la peine de mort aux États-Unis, plutôt que de réduire son application, nous devons convaincre les tribunaux américains et éduquer le public américain afin que la peine capitale soit considérée comme une violation des droits humains. Les conditions de vie dans les couloirs de la mort aux États-Unis - où ceux qui sont condamnés à mort passent en moyenne 14 ans dans l’isolement et la privation sensorielle, et doivent faire face à la menace d’une extermination imminente bien qu’incertaine - engendrent le "syndrome du couloir de la mort", un phénomène mondialement reconnu. Comme l’a déclaré un tribunal inférieur des Etats-Unis en 1972, "L’exécution du verdict de condamnation à mort est souvent tellement dégradante et brutale pour l’esprit humain qu’elle constitue une torture psychologique."

Le rapport de position intitulé « Les Etats-Unis torturent avant de tuer : un examen de l’expérience des couloirs de la mort dans une perspective droits de l’Homme », fait valoir que les conditions extrêmes dans les couloirs de la mort aux Etats-Unis permettent de qualifier la peine de mort de torture, telle que définie par le Convention des Nations unies contre la torture, ratifiée par les Etats-Unis en 1994. Ces conditions incluent un accès extrêmement limité aux visites, aux communications téléphoniques, à la lecture, aux programmes éducatifs, aux douches, et à l’exercice physique ; la privation sensorielle ; l’isolement durant 23 heures par jour ; et des formes de simulacre d’exécution. Les condamnés à mort américains sont souvent soumis à ces conditions pendant des décennies.
Ce rapport a été co-rédigé par les avocats membres du CCR Rachel Meeropol (la fille de Robert Meeropol) et Katherine Gallagher.

Ce rapport est disponible au lien suivant à : http://ccrjustice.org/deathrowtorture.

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