Les politiques sociales de la Banque Mondiale à l’épreuve des droits humains

02/01/2003
Communiqué

Les inégalités dans le monde ont augmenté
considérablement ces dernières années. Les 20% les plus
riches de la population mondiale, qui vivent quasiintégralement
dans les pays développés, avaient en 1960 un
revenu 30 fois supérieur à celui des 20% les plus pauvres ; en
1995, le rapport était de 82 fois1.
La pauvreté devient de plus en plus insoutenable. Sur les 6
milliards d’habitants de la planète, 2,8 milliards ont moins de
deux dollars par jour pour vivre, et 1,2 milliard moins d’un
dollar par jour. L’ampleur de la pauvreté, sa profondeur, son
hétérogénéité posent de nouveaux problèmes dans les pays
sous-développés soumis à un processus d’urbanisation et de
monétarisation accélérées2.
La mondialisation tend à être un processus d’exclusion,
produisant ici des zones d’intégration et là des zones de
désintégration du tissu social. La disparition des frontières
visibles produit l’éclosion de nouvelles frontières invisibles,
avec la consolidation de zones d’intégration en même temps
que se développent des zones d’exclusion dites "grises". La
globalisation aujourd’hui ne se résume pas à la simple
ouverture des frontières : elle traduit aussi le poids croissant
des marchés, le retrait des États nationaux, la difficulté de
mettre en place des formes de pouvoir supranational
capables de l’orienter, et l’essor de ces zones grises, qu’elle
produit et dont elle s’alimente.


Les politiques sociales de la Banque Mondiale à l’épreuve des droits humains


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