Les associations signataires de ce communiqué expriment leurs vives préoccupations face à ces développements d’autant plus que la jeune femme se trouve dans un état psychique qui nécessite encadrement et soutien afin qu’elle puisse surmonter cette épreuve.
Une telle procédure qui transforme la victime en accusée vise à intimider la victime et à l’obliger elle et son fiancé à renoncer à leur droit à la justice et à décourager d’autres victimes de telles pratiques à porter plainte.
Nous considérons inacceptables les déclarations du porte-parole du ministère de l’intérieur qui justifient ces violences. De plus, ce que subit la victime actuellement est une double violence qui va à l’encontre des droits humains.
Compte tenu du climat général régnant dans le pays, nous nous interrogeons sur le sérieux du gouvernement dans la mise en œuvre de la stratégie nationale pour la prévention de la violence à l’égard des femmes et le niveau d’appropriation de cette stratégie par l’ensemble des parties prenantes qu’il s’agisse des institutions gouvernementales et de la société civile.
Nous, associations signataires :
– exprimons notre indignation face à la tournure dangereuse qu’a pris cette affaire
– demandons l’arrêt immédiat de toute forme de harcèlement à l’encontre des deux victimes ainsi que l’abandon de ces méthodes de vengeance et d’intimidation
– invitons les militants et militantes de la société civile qui croient aux droits fondamentaux des femmes de se mobiliser et de soutenir cette citoyenne afin que justice lui soit rendue.
- Association tunisienne des femmes démocrates
- Association des femmes tunisiennes pour la recherche sur le développement
- Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme
- Conseil national pour les libertés en Tunisie
- Association bayti
Organisation tunisienne de la lutte contre la torture