Paris, le 4 juin 2025. D’après un sondage OpinionWay pour Reclaim Finance et le Forum citoyen pour la justice économique : [1] [2]
– 8 Français·es sur 10 (81 %) veulent que les multinationales soient tenues responsables de leurs impacts sociaux, environnementaux et climatiques et ceux de leurs partenaires et sous-traitants ;
– 86 % veulent que les pouvoirs publics régulent les entreprises pour qu’elles soient plus transparentes et préviennent leurs impacts, et ce même si des coûts supplémentaires existent pour les entreprises ;
– 90 % veulent que les multinationales s’engagent dans la lutte contre le dérèglement climatique, et soient obligées d’adopter et de mettre en place des plans de transition compatibles avec la limitation du réchauffement planétaire à +1,5°C. [3]
Ces résultats confirment le soutien massif des Français·es pour une régulation ambitieuse des multinationales afin d’assurer la transparence et la responsabilité des entreprises en matière de droits humains, de protection de l’environnement et d’action climatique.
Or, ce sont précisément les réglementations déjà établies en la matière qui sont aujourd’hui menacées par le Président Macron, qui a proposé une suppression de la directive européenne sur le devoir de vigilance, et par le gouvernement qui soutient la proposition de directive de la Commission européenne dite « Omnibus ». [4] Celle-ci propose de revenir sur les directives CSRD et CSDDD, notamment en réduisant de 80 % le nombre d’entreprises devant publier des informations socio-environnementales et en remettant en cause la mise en œuvre des plans de transition climatiques. [5] Le Conseil de l’Union européenne devrait désormais adopter sa position sur ce texte avant la fin du mois de juin.
Reclaim Finance et les organisations du Forum citoyen pour la justice économique appellent le gouvernement français à répondre aux préoccupations des Français·es, également partagées par de nombreuses entreprises, économistes, acteurs financiers, et à arrêter son offensive contre ces textes clés pour le climat, l’environnement et les droits humains. [6]