Paquet Omnibus : 470 organisations disent aux législateur·es européen·nes que leurs droits et leur santé ne sont pas à vendre

Lukas S / Unsplash

Dans une nouvelle déclaration, la société civile, les syndicats et les groupes d’intérêt public, ainsi que la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), appellent les législateur·es de l’Union européenne (UE) à s’abstenir de réduire drastiquement les réglementations qui protègent les personnes et la planète.

Bruxelles, le 9 septembre 2025. A travers un « paquet Omnibus  », l’Union européenne entreprend actuellement des coupes drastiques dans les lois visant à protéger les droits du travail, sociaux, humains et numériques ainsi que l’environnement. Sous couvert de « simplifier  » les exigences en matière de reporting et de devoir de vigilance pour les entreprises opérant sur le marché européen, l’UE prévoit en réalité de démanteler ces règles.

Les organisations de la société civile condamnent cette vague sans précédent de déréglementation au niveau de l’UE, qui menace les droits des communautés affectées, des syndicats, des travailleur·euses et des consommateur·ices, des défenseur·es des droits humains et de la société civile.

Plutôt que de déréglementer, les législateur·es et les États membres de l’UE devraient garantir la protection de ces droits et de l’environnement, et veiller à ce que les parties prenantes soient consultées de manière significative dans le cadre du processus législatif européen et national.

Les signataires de la lettre, y compris la FIDH et 21 de ses organisations membres et partenaires, appellent les législateur·es européen·nes et nationaux·ales à :
 adopter des lois pour renforcer la protection des régimes sociaux, des travailleur·euses, des consommateur·ices, de la lutte contre la discrimination, de la justice, de la justice climatique et environnementale, de la vie privée et de la protection des données, et contre les produits chimiques toxiques ;
 exiger plus de transparence et de responsabilité de la part des entreprises, ainsi que l’accès à la justice pour les personnes affectées ;
 assumer la responsabilité de l’impact négatif des activités de l’UE, telles que l’exploitation minière, les objectifs climatiques insuffisants et les produits chimiques toxiques, sur d’autres régions et communautés ;
 permettre la mise en œuvre et l’application des lois protégeant les droits, la justice et les intérêts publics en fournissant davantage de ressources aux autorités chargées de l’application de la loi et en apportant des conseils et un soutien pour la mise en œuvre des règles numériques ;
 renforcer la protection des organisations de la société civile, des syndicats, des défenseur·es des droits humains, des journalistes et des militant·es ;
 garantir que la société civile, les syndicats, les communautés touchées et les autres acteurs représentatifs de l’intérêt public soient consulté·es, inclus·es et respecté·es de manière significative dans le processus législatif européen et national.

Lire la déclaration complète ici.

Lire la suite