Paris, 29 octobre 2024. Au moins 193 défenseur·es de l’environnement ont été tué·es en 2023. Les dictatures ne sont pas seules concernées. Les pays considérés comme démocratiques répriment ou ne protègent pas assez les défenseur·es de l’environnement, notamment des activités de certaines entreprises.
Les activistes dérangent. Ils et elles mettent en lumière les insuffisances des gouvernements et des entreprises. Ils et elles refusent de les laisser disposer sans entrave ni contrôle des ressources naturelles et détruire l’environnement.
« Les activistes du climat et de la biodiversité se battent pour notre futur », déclare Eléonore Morel, Directrice générale de la FIDH. « Le droit à un environnement sain est un droit humain. Protéger celles et ceux qui s’engagent et qui sont persécuté·es pour cela est le cœur de la mission de nos organisations. »
« L’Azerbaïdjan doit impérativement garantir un espace de liberté et de sécurité pour les défenseur·es de l’environnement, notamment en libérant immédiatement tou·tes les défenseur·es actuellement en détention. Nous devons veiller à ce que les voix de ces activistes soient entendues. », a déclaré Gerald Staberock, secrétaire général de l’OMCT.
Le gouvernement azéri a une longue histoire de répression de la société civile, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Des dizaines de défenseur·es sont actuellement emprisonné·es en Azerbaïdjan pour des motifs politiques. Le pays mène une campagne d’accaparement violent des terres des communautés arméniennes voisines. Il a également une tradition climaticide : les énergies fossiles représentent 90 % des revenus de ses exportations et entre 30 et 50 % de son Produit intérieur brut (PIB).
Devant ce bilan extrêmement négatif, les organisations des droits humains et de protection de l’environnement enjoignent le gouvernement azéri à mettre en œuvre des garanties de protection des activistes qui se rendront à la Cop 29.
Extrait de l’appel des rapporteur·es de l’ONU et d’institutions régionales
« La Déclaration des Nations unies sur les défenseurs des droits de l’homme garantit le droit de défendre les droits, y compris le droit à un environnement propre, sain et durable, ainsi que tous les droits qui en dépendent. La Déclaration impose également aux États l’obligation de garantir que les personnes peuvent exercer ce droit sans violence, menaces, entraves ou insécurité, où qu’elles se trouvent. Les défenseurs de l’environnement qui souhaitent participer aux Cop doivent avoir une place appropriée à la table des négociations, sans risquer de subir des représailles pour ce faire. »
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