14 mai 2025. Aujourd’hui, au Luxembourg, les 46 États membres du Conseil de l’Europe ont reporté la décision d’entamer des négociations visant à protéger de manière contraignante le droit à un environnement propre, sain et durable.
Limitant l’ambition de leurs efforts en matière d’environnement, les ministres réuni·es pour leur session ont seulement chargé leurs délégué·es « d’avancer aussi rapidement que possible dans l’examen d’un instrument contraignant ou non contraignant dans ce domaine ».
Maddalena Neglia, directrice du programme Entreprises, droits humains et environnement de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), a déclaré :
« Les ministres ont manqué une nouvelle occasion d’aller au-delà des simples déclarations politiques et de répondre à l’appel lancé par des parlementaires, des universitaires et des centaines d’organisations de la société civile à travers l’Europe pour agir de manière décisive afin de protéger juridiquement le droit à un environnement sain.
Le système européen des droits humains reste le seul à ne pas protéger ce droit, alors même que ses membres ont déjà soutenu à l’unanimité sa reconnaissance par l’Assemblée générale des Nations unies. Pendant ce temps, les effets croissants du dérèglement climatique, de la perte de biodiversité et de la pollution mettent en danger la vie et la dignité des citoyen·nes à travers le continent.
Face à une crise des droits humains sans précédent, on ne peut pas se permettre d’attendre. Le Conseil de l’Europe doit rapidement entamer les négociations d’un protocole additionnel à la Convention européenne des droits de l’Homme sur ce droit. Nous comptons sur le leadership d’États comme la France, la Slovénie et le Portugal pour que le Conseil ne reste pas à la traîne, mais relève le défi de notre époque. »