Toute politique migratoire doit reposer sur le respect des droits fondamentaux

Les 18 et 19 novembre se tiendra à Albufeira (Portugal), la première réunion ministérielle euro-méditerranéeene sur les migrations. A cette occasion, la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH) et la Plateforme non gouvernementale Euromed, ont adressé une lettre à l’intention de José Sócrates, Président du Conseil de l’Union européenne, pour faire part de leurs préoccupations et de leurs recommandations.

Lettre ouverte

La FIDH, le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH) et la Plateforme non gouvernementale Euromed ont exprimé leur inquiétude quant au fait qu’aucune place formelle n’ait été accordée à la problématique du droit d’asile, un droit pourtant inaliénable qui ne devrait être ni limité ni confondu avec les politiques migratoires.

Les organisations ont également réaffirmé que le fait migratoire ne saurait être appréhendé sous son seul aspect sécuritaire et dans le seul objectif de restreindre l’accès au territoire de l’Union européenne. Elles ont demandé à ce que la liberté de circulation soit pleinement reconnue.

Les organisations ont encore rappelé qu’il était à la fois illusoire et néfaste de penser qu’une « immigration sélective » était possible. En effet, toutes les enquêtes menées démontrent que les besoins économiques des pays de l’Union européenne exigent des personnes de toute formation. Par ailleurs il serait inacceptable de mener une politique qui amènerait à vider les pays en voie de développement des personnes les plus qualifiées : les principes d’une politique migratoire doivent placer le droit de chaque individu au premier plan.

Enfin, la FIDH, le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH) et la Plateforme non gouvernementale Euromed, rappelent que le droit à la santé, le droit de vivre en famille et à la vie privée, le droit à l’éducation pour les mineurs, le droit à un examen équitable par une juridiction indépendante et impartiale sont des droits garantis par les conventions internationales comme par la Convention européenne des droits de l’Homme ou la Charte sociale européenne. Il est donc essentiel de réaffirmer l’effectivité de ces principes au sein d’un seul et même instrument international. La ratification de la Convention internationale sur les droits des travailleurs migrants et de tous les membres de leurs familles est donc une urgence qui doit s’imposer à tous les Etats.

Les organisations ont par ailleurs regretté que les ONG, alors qu’elles remplissent un rôle essentiel auprès des migrants et des réfugiés, n’aient pas été associées à la préparation de la réunion et ont demandé à la présidence de l’UE de prévoir un rôle pour les représentants de la société civile de la région Euromed dans le cadre de la réunion.

Lettre ouverte
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