Paris, le 10 décembre 2024. Alors que les espaces démocratiques sont progressivement restreints partout dans le monde, la FIDH a mis en place un fonds de solidarité. L’objectif ? Financer une large palette d’activités permettant de soutenir les associations et les défenseur⋅es des droits humains.
Les libertés d’expression, d’association, de réunion, et de manifestation sont de plus en plus réprimées sur tous les continents. Les associations et les défenseur⋅es des droits humains sont pris⋅es pour cible par un grand nombre d’États autoritaires et l’universalité des droits est attaquée par de puissants mouvements anti-droits.
Par ailleurs, les financements en matière de droits humains, notamment l’aide publique au développement (APD), tendent à diminuer avec l’arrivée de gouvernements populistes ou/et d’extrême droite ou dans certains États qui font face à des difficultés économiques.
Pour répondre à cette situation, la FIDH a mis en place un fonds de solidarité, proposant de financer une large palette d’activités :
– octroi d’assistance matérielle d’urgence pour les défenseur·es et leur famille en danger ;
– soutien aux associations isolées en finançant des missions de solidarité, d’observation judiciaire, d’enquête et de plaidoyer ;
– facilitation d’échanges entre les associations qui rencontrent les mêmes problématiques ;
– recherche et analyse propective sur des enjeux émergents pour être à même de résister face aux stratégies développées par les États répressifs.
En lançant ce Fonds, la FIDH espère mobiliser des partenaires privés pour soutenir les associations et les défenseur·es qui luttent partout dans le monde pour les droits de tous et toutes, et pour un monde juste et équitable.
Face aux menaces de plus en plus pressantes, l’engagement du plus grand nombre et notamment des entreprises, fondations et donateur·ices individuel·les est essentiel.
« Nous sommes tous et toutes concerné·es par la protection des droits et des libertés. Avec ce fonds, la FIDH se dote d’un outil efficace. Nous pourrons concrètement soutenir les associations et aider des défenseur·es des droits qui risquent leur vies pour nos libertés », déclare Eléonore Morel, directrice générale de la FIDH.
Ce fonds a pu être lancé grâce au soutien de l’Agence française de développement (AFD) et de l’Union européenne (UE).